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Le balayeur de comètes
Le Balayeur de comètes

Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !

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20 avril 2017

Roses rouges

 

(Marion à Yann, lettre délivrée en main propre)

 

 

06 Rosée de rose rouge

 

 

Gare de Clermont-Ferrand, 22h
 
 
Après ton coup de fil m’annonçant ton arrivée surprise, je suis restée un moment indécise et puis mon corps a parlé, je suis venue te chercher à la gare, petite surprise qu’à mon tour je te réserve.
Je me suis rapidement préparée puis un désir est monté tellement fort que j’ai été obligée de m’appuyer sur le chambranle de la porte de la chambre. Là, mes seins se sont dressés en pointe ; ils désirent de longues et impétueuses caresses.
Donc je me suis appuyée pour goûter un maximum de ce plaisir.
Dans la voiture en venant à la gare, je conduisais d’une main et l’autre se promenait sur mes seins par dessus le tissu.
Dans cette gare, je t’écris… j’ai envie que tu me fasses l’amour ce soir…
 
Lis cette lettre pendant que je prends une douche.  
Puis enclenche la lecture de la musique de Saint-Saëns, écoute le poème.
 
 
Je voudrais que tu me caresses, dans un premier temps à travers le tissu puis doucement, lentement, glisse ta main sous le tee-shirt.
Mais d’abord, titille le bout de mes seins par-dessus le tissu avec le bord de l’ongle, lève ma jupe et embrasse la dentelle de ma culotte jusqu’à sentir toute l’humidité chaude de mon sexe.
Puis ensuite, viennent toutes tes caresses qui font durer le plaisir encore et encore, ta langue sur mon sexe, tes lèvres sur mes seins, tes mains et tes baisers sur tout mon corps.

 

 

Roses rouges 2

 

 

Mais cela ne se passera pas tout à fait ainsi, car pour cette nuit j’ai bien mieux encore…
 
 
Hier, le hasard a voulu que j’aille acheter un bouquet de roses rouges. Je pensais intensément à toi… et voulais m’endormir dans un lit de pétales, ce qui ne m’est jamais arrivé. Mais le moment venu… seule… je n’ai pas eu le cœur.
Elles te voulaient : te voilà.
 
Allongée, offerte, je suis nue, si l’on excepte les bas noirs se découpant sur le lit aux blanches draperies, pour la note d’érotisme qui bercera nos pas de danse dans le ballet de nos émois, en partition improvisée.  
Laisse deux roses, prends les autres.
Nu, monte sur le lit et, debout, parsème ainsi les pétales sur tout mon corps, par petites poignées en levant haut la main.
Certains tombent à côté, la plupart se posent sur moi.
Embrasse ma peau de par les bords de chaque pétale, dans le désordre amoureux qu’ils t’inspirent, mais finis pas ceux qui couvrent ma toison d’ébène.
De par leur sacrifice soyeux et odorant sur l’autel de nos désirs, ces pétales t’appellent de tous leurs vœux : n’en délaisse aucun.
Couche-toi enfin sur moi à présent, et prends-moi.
De bouche à bouches du plaisir, réanime-moi.
Accorde notre corps à corps au diapason, jusqu’à la vibration harmonieuse.
Que je renaisse, reconnaisse le premier cri du monde.

 

 

08 A fleur de peau, aime

 

 

Quant à moi… je te réserve quelques suaves attentions, dont le mystère revêt de son voile voluptueux mes désirs les plus ardents…
 
Le guichetier est derrière la vitre et moi, j’écris très vite mon désir ; c’est terriblement excitant. Vois mon écriture : couchée, fine, coulante, rythmée… Je ne peux même pas me réfugier dans les toilettes, ce soir l’éclairage est en panne et puis tu n’es pas avec moi pour faire tout ce que j’imagine et qui me met hors de moi.  
Ah, voilà qu’il annonce vingt minutes de retard.  
 
Plus tard, tu viendras me rejoindre dans la baignoire, avec le flot de pétales et les deux roses restantes, pour m’amener vers un plaisir plus grand encore.  
Bain, saké, lit de roses, soieries, lueurs dansantes des bougies, caresses, pénétrations, caresses ; tout un fantasme qui se réalise.
 
Je vais fumer une cigarette et je te retrouve à la gare avec vingt minutes de retard mais je te retrouve quand même.
 
Je t’attends et me liquéfie en t’attendant.

 





Mon cœur s’ouvre à ta voix comme s’ouvrent les fleurs
Aux baisers de l’aurore !
Mais, ô mon bien-aimé, pour mieux sécher mes pleurs,
Que ta voix parle encore !
Dis-moi qu’à Dalila tu reviens pour jamais !
Redis à ma tendresse
Les serments d’autrefois, ces serments que j’aimais !
Ah ! Réponds à ma tendresse !
Verse-moi, verse-moi l’ivresse !
Ainsi qu’on voit des blés les épis onduler
Sous la brise légère,
Ainsi frémit mon cœur, prêt à se consoler
À ta voix qui m’est chère !
La flèche est moins rapide à porter le trépas,
Que ne l’est ton amante à voler dans tes bras !
Ah ! Réponds à ma tendresse !
Verse-moi, verse-moi l’ivresse !
 
 
(Mon cœur s’ouvre à ta voix, air extrait de « Samson et Dalila », par Camille Saint-Saëns)

 

 

 

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