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Le balayeur de comètes
Le Balayeur de comètes

Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !

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23 mars 2017

Ode nocturne

 

Eaux nocturnes,
La femme insoumise
Aux larmes scintillantes
Dans les fêtes anciennes,
Quand la chair grelottante
Attend le verbe de l’amour.

Eaux nocturnes,
L’amie d’hier
Qui dans son cœur tourne en rond ;
Ne sachant plus que faire
Pour devenir plus téméraire,
Elle ouvre les portes de son vestibule
Et se perd dans l’horizon des temps enfantés.

Eaux nocturnes,
Superbe amante,
Les rondeurs de satin aux douces marées de seins,
Les hanches ondulantes, larges voiles gonflées de méduses,
Et ces yeux qui partent à la cueillette des pleurs cristallisés,
Ces yeux chargés d’embruns tempétueux…
Leurs dentelles se sont envolées, emportées par le vent de l’ivresse.

Eaux nocturnes,
L’odeur persistante des draps calcinés,
La brûlure étoilée d’un ventre doré,
Une statue de sel enfouie dans le nombril de sa tendresse,
Et ces lèvres fumantes allongées sur la grève
Qui exposent leur déchirure sanguine au soleil de minuit…
Je ne me reposerai jamais de ces remous chauds et humides,
Enflés comme des sanglots.

Eaux nocturnes,
Les hurlements des journées illusoires,
Je les vois, ces rêves éveillés,
Sournoisement plongés parmi les grincements de la vie ;
Tant de repos dans la poussière des villes,
Tant de lits grisâtres dévorés par le silence du passé.

Apparaissent leurs prunelles animales qui me fixent dans le présent ;
Elles s’éloignent,
Marchant dans le secret des foules
Jusqu’au lointain sillon de l’aurore…

 

 

 

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23 mars 2017

Peinture

 

              Et le chant des splendeurs amères
              Et ce poème couché sur la table
              Cette plaie de cœur à peine éteinte…



La terre est envahie par des peintres angoissés.
Les brûlures délirantes s’étalent sur les toiles pétrifiées,
Derniers relents de lumière ruisselante, de couleurs barbares.

Dans le soleil blanc, l’aube ébouillantée se noie comme une lampe assagie.

Je ne peux plus espérer en ces demeures chargées de brumes douloureuses ;
Ombre légère et palpitante, l’éventail étoilé s’est abattu trop tôt.
Cette demeure, cet éventail, aujourd’hui, brûlent-ils du même feu ?

J’entends le travail rongeur de la mer
Dans le silence de la forêt liquéfiée,
Et je regarde cette âme de jeune fille
Qui se flétrit au regard du soir,
Pinceau blessé qui ne se lèvera plus jamais au champ de bataille.

 

 

Amour cosmique

 

 

23 mars 2017

Elle ne pense qu'à...

 

Elle ne pense qu’à saboter son cœur
Elle ne pense qu’à saccager mon âme
Elle ne pense qu’à saliver
Elle ne pense qu’à savonner son corps
Elle ne pense qu’à saluer mes désirs
Elle ne pense qu’à satiner
Elle ne pense qu’à saloper ses envies
Elle ne pense qu’à sabrer mon corps
Elle ne pense qu’à saillir
Elle ne pense qu’à salir son âme
Elle ne pense qu’à saper mes envies
Elle ne pense qu’à savoir vivre
Elle ne pense qu’à satisfaire ses désirs
Elle ne pense qu’à saborder mon cœur
Elle ne pense qu’à ça
Elle ne pense qu’à ça
Elle ne pense qu’à ça…

 

 

 

23 mars 2017

Son odeur

 

Elle est partie,
Elle,
De passage,
Quarante huit heures
Hors du temps.
Elle est partie,
Elle est partie,
Celle qui s’est arrêtée
Pour me vivre un instant,
Et l’horloge prend son temps
Avant de se remettre à pleurer.
Elle est partie…
Elle est partie
Mais peu m’importe ;
Il me reste le lit,
Il me reste les draps sales,
Il me reste son odeur,
Odeur tiède d’un temps vif
Au cœur de l’ennui quotidien.

 

 

 

23 mars 2017

La soeur

 

Dans cette nuit d’éther,
Pas une sœur d’été
Aux seins gonflés par la chaleur,
Offrant ses jambes de femme en fleur
Comme on offre une rosace bordée d’épines en flammes.

Le jour s’est écoulé, incandescent,
Avant de s’épaissir tel un sirop bouillonnant.

Pas une sœur âme
Qui ne sache jouer au ball-trap
Parmi les flotteurs lumineux de la foule
Pour gagner une bouteille,
Une caisse de bouteilles.

J’attends au pied d’une statue de cire,
Un bouquet de gratte-ciel entre les dents.

Ma sœur sans peur,
J’attends un peu de ton bonheur ;
Qu’il passe le temps des regards moroses,
J’attends que tu te poses dans le cœur de ma main,
Couche-toi dans le lit de ma véhémence.

La voilà, cette sœur ;
Sa peau démunie de tout ressentiment,
Embrasse-la jusqu’au sang,
Saigne-la jusqu’au dénouement
Des corps.

La voilà, cette ouverture des sens,
Cette brèche dans l’ennui de la nuit,
Photographie-la
En noir
Et blanc
Et agrafe-la au portemanteau de ta mémoire.

La voilà, racine de la sélection,
Figée parmi les souvenirs de cette histoire,
Cette histoire-là,
Celle qui nous en dit long,
Je te la raconterai un jour,
Peut-être,
Peut-être.

 

 

 

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23 mars 2017

La peur et la vie

 

 

                                                  Toi, la mort, je t’attends déjà.







                                                                       ENFIN.

















                                                         N’ai-je plus peur ?

                                                                         La peur, c’est la vie.

 

 

 

 

23 mars 2017

Io, nouvelle mer

 


Io, planète en fusion. La voilà, la nouvelle Mère, la lune des poètes voleurs de feu ! Un nuage de soufre entre les tympans.
Io, découverte illuminante, c’est l’œil d’Icare ; et ses ailes embrasées tombent sur la terre quand la douce nuit enveloppe le coucher de lave. Le lendemain, nouvel envol. Eternité… pour nous, éphémères, sublimés par le chronomètre.

 

 

 

23 mars 2017

La chouette effraie

 

J’ai vu s’envoler
La chouette effraie ;
Entre ses griffes,
Il y avait
Un bol de rêves,
Des taches solaires
Eparpillées
Au seuil du jour
Et le blanc manteau
Qui doucement s’ouvrait
Pour laisser s’échapper
L’amertume de l’amour.

     C’est le réveil de l’azur
     Et ses froides vomissures
     S’épanchent sur le seuil effaré
     De mes songes réincarnés.

Il est une heure intangible
Où, dans le frisson des vertiges,
Mon corps lentement se fige,
Ma raison vient à vaciller.

 

 

 

23 mars 2017

Peur

 

Les gémissements des murs
                            des quatre murs
L’air calciné comme le plomb
Dans tes poumons en feu
                             de feu
La chaleur d’une pensée
Le bouillonnement d’un regard
                                               suspendu
                                                              dans le vide en fusion
Ce cœur qui n’est plus
Qu’une fulgurante machine
                                         atomique


J’ai peur
J’ai peur
J’ai peur…

 

 

 

23 mars 2017

Secret de femme

 

Pourquoi
Pourquoi une femme
               Une femme et le secret de ses jambes pointues
                                         secret fulminant
                                                             jambes acérées
               Une femme à deux mille jambes
                                    le secret et ses mille serpents noueux
                                                  avec sa tête enchanteresse
                                        secret fulgurant
               Une femme à deux mille mâchoires enivrantes
               Une femme et son berceau humide
                                                        stupéfiant
                                    le secret torride
                                                 sidérant
Femme, ce secret n’est plus
             La blessure paradisiaque, on la connaît
                                                    on la reconnaît
                                                    jusque dans ses remous les plus profonds
Pourquoi
Pourquoi une femme
                                Pour la flamme bleutée
                                                                   de son entrejambe
Femme
Je t’ai vu accoucher
                               ton secret

 

 

 

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