5 - Son jeu
Songe sans arc-en-ciel,
Porte éternelle
Où je décèle
L’erreur.
Les voix des statues se meurent
En des remuements vains.
Etions-nous nés aveugles,
Une couronne de lumière
Enserrant les tempes de la voyance ?
Heures dissolues, profondes fumées,
Sublimées par les demains
De ton amour orchestré.
La foule, simplement agenouillée, que j’oublie
Car cela se passe et cela passe ;
L’ombre d’un nom comme un visage cendré,
La feinte, la fuite.
Restent les questions
Au large d’une mémoire ensommeillée.
L’abîme du corps, écharde nocturne.
C’était ici, maintenant ;
Nulle part ailleurs.
Et l’autre glace les plumes embrasées du jour.