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Le balayeur de comètes
Le Balayeur de comètes

Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !

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12 avril 2017

Comme si on faisait la planche

 

(Marion à Yann)
 
 
 
 
Remerciements d’abord pour tes envois. Merci ! Pour le dessin à la plume aussi, que j’ai déposé sur ma petite table de nuit.
J’ai envie de t’écrire mais pourtant je ne me sens pas disposée à le faire. Je sais pourquoi. Trop de choses se sont accumulées cette année. La coupe est remplie, moi saturée ! c’est pour cela que je remets en cause mon travail (puis-je continuer comme ça ?). Je craque encore une fois, la dernière était en début d’année. Des amours qui n’en étaient plus depuis longtemps, compromis. Des « explosions » qui arrachent toujours quelque chose d’important en nous. Ce « quelque chose » qui, quand il se met à nous manquer, nous fait mal à en pleurer. Qui sommes-nous pour accepter tant ? Ne plus toujours savoir ce qui est bon pour nous, puis tenter de guérir, de sauver l’âme, le corps meurtri, meurtri, paquet de douleur… Qu’espérons-nous à vouloir créer le bien autour de nous quand soi-même nous sommes prêts à défaillir ? Qui a les yeux et le cœur pour comprendre que l’on a malgré tout envie de donner et de s’adonner.
Dans cette période de ma vie, je me demande si je guérirai de cette oppression envahissante, de ces questionnements abrupts et parfois absurdes ; de la PEUR.
Les instants les plus fous, ceux qui durent le plus longtemps, sont ceux où mon corps aurait besoin d’être serré, compressé, enfermé, renforcé. Ce besoin-là est une drogue dont je manque. TERRIBLEMENT.
Je n’ai envie d’aller vers personne mais je rêve intensément de cette récompense, le jour où elle se dessinera… se fera réalité peut-être…
Je tais ce combat intérieur. Pour cela, personne ne peut comprendre mes sanglots et je préfère.
A un ami, on peut avoir envie de parler, de se laisser aller. Alors voilà. Tout ce que j’ai envie de dire, c’est que mon corps tout entier me fait mal ; que devant certaines confrontations (personnelles, humaines, professionnelles), j’aurais bien envie de m’effondrer, de pleurer pour me vider et me remplir d’apaisement.
Enfin te dire aussi que je risque d’aller « pire » si rien ne change.
Tu ne dois pas te sentir investi. Je voulais le dire, c’est tout. A toi, plus disposé à évaluer les sentiments et à comprendre la nature humaine !
 
Je suis rentrée dans ma maison, au calme. Et mon grand plaisir est d’aller cueillir des framboises à la rosée matinale et de les plonger dans l’onctuosité blanche de fromage blanc et de yaourt. C’est tout ce que je peux avaler de la journée mais je me sens BEBE quand je mange quelque chose de si bon, si beau, si frais ! (petit, tout petit fantasme personnel).
 
Je pense à une relation. Au contact de cette relation, à son amplitude, sa ferveur, son silence, son mystère, sa force. Certaines pulsions, certains gestes précieux, caresses infinies, me comblent l’esprit.
Je pense aussi à toi. Si je pouvais être près de toi, pouvoir enfin me murmurer que, dans un soupir, toute « aliénation » peut disparaître comme si on faisait la planche, le dos moulé dans les vagues et caressé par leur voyage.
Je voudrais être LA.
 
Affectueuses pensées.

 

 

 

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