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Le balayeur de comètes
Le Balayeur de comètes

Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !

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14 avril 2017

Lorsque j'étais petit

 

(Yann à Marion)

 


Lorsque j'étais petit, je m'occupais de pas grand chose, j'étonnais, on s'inquiétait, on me cherchait, je ne m'ennuyais pas, je me souviens bien. Je passais des heures entières dehors, je regardais, je pensais, intrigué. Parfois, je ramassais des cailloux, je les observais, je goûtais chacun d'eux entre mes doigts, je les laissais glisser dans ma paume. Certains roulaient. D'autres étaient lourds ou insignifiants. Les pierres parlent ! Elles me parlaient, j'étais si bien dans la calme nature. J'étais au milieu d'elle comme dans un bois, une clairière. Elle me protégeait tout autant qu'elle me fascinait.  
Avec le temps, je me dis qu'elle devait savoir que je venais à elle, que j'étais un enfant, fragile, naïf; elle a su me protéger, me soutenir, me sensibiliser.  
Elle était si pure, si vivante, présente, cohérente, que je ne me posais pas de questions sur la "nature" de mon bien-être...  
Les choses ont dû évoluer.  
J'ai vu ma vie grandir.  
J'ai changé.  
Mal. 
Etre naïf devenait souffrance, manipulation. J'ai senti le monde comme un bloc que je devais retenir pour faire encore quelques pas. Mensonges, égoïsmes, hypocrisies... Ce n'était pas à proprement parler un « chemin de calvaire » ! Mais plutôt celui de la solitude vraie, plus celle paisible de mon enfance.  
Solitude-tourment.  
 
Liberté. 
 
A présent, je retrouve mon enfance... mais je ne vis pas reclus. J'aime les moments chaleureux, même brefs, éphémères, courts, furtifs, de toutes sortes; des regards aux mots, des mots aux gestes, de la présence à la naissance douce et progressive, mais surtout infinie, de ce que l'on nomme Amitié.  
L'expression la plus belle (la plus vraie) est la présence; l'écriture, présence personnelle, est une autre présence... c'est un don démesurément généreux. 
Je n'ai pas peur de la douce chaleur humaine... qui disparaît avant qu'on ne l'agresse, qu'on la trouble, qu'on la comprenne; mal.  
Je la guette, je capte, réceptif à ses moindres élans. Je la vois me quitter, tranquille. Elle me laisse heureux, en profondeur. Dans les couches tenaces de la sensibilité, elle laisse des vibrations dont l'harmonie ne saurait sonner faux.  
 
Quand la campagne semble dormir  
La terre travaille dans ses racines  
La vie s'agite, le monde parle  
Crie, susurre, console 
C'est le monde de l'intérieur  
Pas celui que l'on montre, que l'on clame !  
 
C'est la même chose à l'intérieur de moi. Il ne faut pas se contenter de regarder devant soi mais en bas, en haut. Loin, on voit l'horizon, sans artifice. La mouvance est ce qui se trouve LA, qu'on ne voit plus !  
Je marche en regardant tout, sauf l'horizon.  
 
Mais je t'embrasse.

 

 

 

 

 

 

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