Migrants et Indiens d'Amérique : la satire au service du bon sens.

"Un Conseil de chefs amérindiens a offert une amnistie partielle à environ 220 millions d’immigrants blancs illégaux vivant aux États-Unis."

Ici et là, on entend que les immigrants devraient retourner d’où ils viennent. Un raisonnement simple… mais qui est loin d’être si évident que ça. Après tout, qui est immigrant ? Celui qui est arrivé après les autres ? Dans ce cas l’immense majorité des Américains devraient se considérer comme immigrants. Le site satirique The Daily Currant s’est amusé à imaginer ce qui se passerait si les peuples autochtones (les Indiens d’Amérique) se penchaient aujourd’hui sur la question de l’immigration. Résultat : drôle mais, surtout, très bien vu !
Voici l’article en question :


Un Conseil de chefs amérindiens a offert une amnistie partielle à environ 220 millions d’immigrants blancs illégaux vivant aux États-Unis. Le problème « blanc » est au coeur de nombreux débats dans la communauté amérindienne depuis des siècles, et les chefs de la communauté ont décidé que le moment était venu de le traiter correctement.

Lors d’une réunion du Conseil des Peuples Amérindiens à Albuquerque, Nouveau Mexique, les chefs amérindiens ont examiné plusieurs propositions sur l’avenir de l’importante population européenne non autorisée sur ce continent. Les anciens ont finalement décidé de prolonger la durée de la citoyenneté pour les personnes sans antécédents criminels.

« Nous sommes prêts à offrir aux Blancs la possibilité de rester sur ce continent légalement et de demander la citoyenneté », explique le chef Wamsutta du peuple Wampanoag.
« En retour, ils devront payer tous les impôts impayés et rendre les terres volées de nos ancêtres. »
« Cependant, toute personne blanche avec un casier judiciaire, sera renvoyée dans les 90 prochains jours dans sa patrie ancestrale. Rush Limbaugh ira en Allemagne, Justin Bieber partira pour le Canada. »
L’immigration blanche illégale augmente rapidement depuis ces 400 dernières années en provenance des pays européens (France, Espagne, et Angleterre). Ces clandestins ont ravi la terre et colonisé les zones occupées par les indigènes.
Certains défenseurs blancs affirment que les immigrés sont une bénédiction, en faisant valoir qu’ils prennent tous les emplois de bureau ingrats dont les autochtones ne veulent même pas.

« Quel autochtone voudrait d’un salaire pépère et d’un coin bureau comme comptable, ou un excès de pouvoir en tant que sénateur ou la fortune de l’un des 500 PDG ? »
D’autres ne sont pas si indulgents. « Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement renvoyer tous les Blancs en Europe ? » demande Ité Omácau du peuple Lakota. « Ils ne font que ponctionner notre économie de toute façon. Ils sont venus ici pour voler nos ressources parce qu’ils sont trop paresseux pour développer les leurs… Je n’arrive pas à croire qu’ils devront simplement payer une amende. Ils devraient faire la queue comme tout le monde – derrière les Mexicains. »


Dans la même veine satirique, on pourrait imaginer la même chose chez nous, en remontant bien plus loin : Les Gaulois statuant sur le sort des Romains venus d’Italie ou sur les Francs venus de Germanie. Eh oui, la plupart des civilisations se sont construites sur la base de vagues migratoires successives. Et on voudrait geler tout ça.

EXEMPLE DE CONTRAT

entre un modèle de nu débutant
et
une artiste peintre de sa connaissance


Le modèle, en toute friponnerie contenue, s’engage à :
-    ne pas râler s’il s’ennuie.
-    ne pas ronchonner s’il trouve le temps long.
-    ne pas claquer des dents s’il a froid pour ne pas déconcentrer l’artiste.
-    ne pas s’endormir pour ne pas contrarier l’artiste.
-    ne pas ronfler s’il s’endort pour ne pas perturber l’artiste.
-    ne pas ronfler trop fort s’il se met à ronfler pour ne pas énerver l’artiste.
-    ne pas trop riposter si l’artiste se met à cogner le modèle sous le prétexte abusif et fallacieux que ce dernier ronfle trop fort.
-    ne pas se déplacer toutes les cinq minutes pour voir l’évolution du tableau.
-    ne pas cogner l’artiste sans son autorisation explicite si celle-ci fait du modèle une représentation cubiste, surréaliste, abstraite, ou tout autre chose de ce genre-là ; le modèle entend bien que les tableaux censés le représenter sont issus d’une vision subjective et personnelle de l’artiste, ce qui en fait d’ailleurs une bonne partie de l’intérêt.
-    prendre la position euh la pose suggérée par l’artiste ; exception : la pose du poirier  –faut pas prendre le modèle pour une poire, quand même.
-    ne pas trop draguer l’artiste, encore moins la demander en mariage.
-    dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, il le jure *rââââcl-PTOUU !* *...SCHPLAAAASCH !*
-    ne pas baver sur la moquette.
-    ne pas se ronger les ongles des mains, ni ceux des pieds.
-    ne pas trop faire le singe.
-    ne pas aboyer ni hurler à la mort.
-    ne pas s’enfuir en courant.
-    ne pas s’enfuir en vélo solex, en deltaplane ou en hors-bord.
-    ne pas s’enfuir du tout, en fait.
-    ne pas trop s’engager non plus, histoire de se préserver une petite marge de manœuvre  -où est la sortie de secours ? quoi, il n’y en a pas ? ha !-euheuheuheuh…

L’artiste s’engage à :
-    ne pas trop s’extasier devant l’ineffable splendeur du corps sculptural du modèle et se concentrer plutôt sur l’exercice de son travail.
-    ne pas palper la marchandise.
-    ne pas violer le modèle sans son consentement explicite…
-    ne pas se moquer ouvertement des trois splendides spécimens de poils que le modèle entretient précieusement sur sa mirobolante poitrine.
-    ne pas railler le modèle sur son époustouflante modestie.
-    ne pas critiquer le modèle si celui-ci éternue : il ne le fait pas exprès.
-    ne pas salir le tapis avec ses tubes de peinture.
-    ne pas faire de jaloux -un mari, compagnon, un ou plusieurs amants…- le modèle n’a pas envie de voir son fabuleux destin soudainement interrompu par un crime passionnel.
-    ne pas venir avec une horde de copines ; exception : l’artiste et le modèle conviennent mutuellement d’un prix d’entrée minimum et se partagent les gains... oui, c’est vénal, mais c’est bon !
-    ne pas venir avec d’autres hommes, que le modèle verrait comme l’intrusion d’une concurrence possible et donc déloyale sur le terrain même de leur travail, ce qui serait une grave atteinte à sa modestie pondérée et son incommensurable humilité.
-    ne pas pouffer si le modèle a euh un problème indébandant euh ? indépendant de sa si bonne volonté.
-    ne pas demander au modèle de lui faire un enfant, il n’en veut plus pour le moment…
-    ne pas droguer le modèle dans l’intention d’abuser de lui, de quelque manière que ce soit ; précision : ceci ne concerne que les drogues dures, telles que l'alcool.
-    dédommager le modèle (tarifs Cpam) si celui-ci chope une saleté de microbe ; en cas d’hospitalisation, l’artiste s’engage à rendre au moins une fois visite au malade modèle, qui sera sensiblement touché s'il lui est apporté des oranges ou du chocolat, -de préférence Mon Chéri, mon sponsor du mois- d’avance merci.
-    ne pas prendre le modèle pour plus exhibitionniste qu’il ne l’est, c’est par ailleurs un modèle débutant et qui n’est même pas encore tout à fait sûr s’il va VRAIMENT débuter un jour en tant que modèle… cela reste à discuter ! -et à négocier...
-    lire ce foutu listing de clauses de ce satané contrat jusqu’au bout.
-    ne pas s’enfuir avec ses tableaux pendant que le stupéfiant modèle se rhabille nonchalamment, naïvement confiant en la parfaite honnêteté de l’honorable artiste.

Durant le travail, l’artiste et le modèle s’engagent à :
-    ne pas franchir une distance de proximité de 1m50, distance dite « de précaution et d’intimité ». Si l’artiste venait à franchir cette limite, elle ne doit pas ignorer qu’elle agirait ainsi à ses risques et plaisirs, le modèle restant profondément sensible et humain. Le modèle, lui, sait très bien euh se contrôler… pour ne pas franchir de lui-même ce euh point de non-retour.
-    déconner un minimum car la vie est belle !

L'humour renforce notre instinct de survie et sauvegarde notre santé d'esprit.

J'aime beaucoup la rubrique "Portrait" en dernière page du quotidien Libération.

Voici celle du 23 mars 2015, et lorsque je l'ai lue, j'ai tout de suite pensé aux films d'Emir Kusturica, on pourrait croire à un sypnosis d'un de ses films, invraisemblable, empli d'humanité, d'amour, de folie et d'humour. La vie.

Cet article est un régal !

Attention, attention !         
Votre attention, s’il vous plaît...


Attachez votre ceinture.
Débranchez le téléphone.
Sortez le chien ; si vous n’en avez pas, ce n’est pas grave, ne vous forcez pas à faire semblant, on ne vous en voudra pas, c’est promis.
Faites le plein.
Fermez les volets, les fenêtres, le verrou de la porte  –à double tour au moins.
Pensez à vous laver les mains, les pieds, les dents et tout le bataclan.
Faites votre devoir de citoyenne, votez  –pour moi*.
Mettez en musique de fond (non, pas à fond, vos voisins ne le méritent peut-être pas) un cd de mon pot’ Manu Chao**.
Ouvrez les yeux -ou du moins celui qu’il vous reste…- (sinon vous êtes vraiment mal barré pour saisir toute la fine subtilité… euh, non… la subtile finesse humoristique -le rire c’est bon pour la santé- de cette tirade humblement géniale  –et encore***, je reste positivement modeste, sinon ça servirait à quoi que DuCoco y se décarcasse, hein ? On se le demande… quand on a l’temps… parce que bon… et encore****)
I’m singing in the rain.
Faites vos jeux.
Donnez à manger aux chats (même à celui qui est au coin parce qu’il a fait des bêtises) et aux anges (y compris le cupidon roux qui triche avec son arc mitrailleur).
Rien ne va plus.
Remplissez votre réfrigérateur.
Payez-vos-impôts*****.
Dites 33 (non, pas 22, 33 c’est mieux !… encore****** que…).
Faites vos prières.
Dansez sur moi.
Prenez soin de bien nouer vos lacets (et n’oubliez pas de reboutonner votre pantalon, là, tsss-tsss !), de remonter vos socquettes et vos bretelles.
METTEZ VOS LUNETTES si vous avez des difficultés à lire cet amour d’huma… euh… amas d’humour (et prenez alors un rendez-vous chez votre oculiste vénéré, ça devient urgent).
La vie est belle, dites-le vous bien, et souvent (bon, pas encore****** assez jouissive, mais belle quand même !).
Respirez un bon coup.
Mettez un préservatif ou un stérilet, prenez la pilule, militez, sortez dans la rue, ne vous laissez pas faire par tous ces machos, non mais, c’est vrai quoi enfin bon moi ce que j’en dis hein…
Chantez pour moi.
Rêvez sans compter.
Tournez sept fois votre langue dans votre bouche ; variante optionnelle : vous pouvez le faire dans la bouche de votre voisin ou voisine si vous en avez envie, c'est ce qu'on appelle joindre l'utile à l'agréable, mais je décline toute responsabilité en cas d’accident de… euh… parcours et de dommage collatéral.
Saluez vos amies de ma part, et ce sans aucune arrière-pensée, enfin voyons, tsss-tsss !
Achetez plusieurs exemplaires de ce recueil sublime (débordant de poèmes transcendants) intitulé « A fleur de poème » (ou quelque chose comme ça) pour l’offrir à tous vos amis  –et aux autres aussi, si vous voulez ; de toute façon, c’est pour une bonne cause*******, une œuvre de charité au profit d’une espèce impitoyablement pourchassée (notamment par l’extrême droite) et en voie de disparition : l'humanus poetus.
Faites-vous belle... mmmh non, pas besoin, vous l’êtes déjà trop, et après on ne pourrait plus vous résister.
Engagez-vous rengagez-vous (qu’ils disent  –mais comme ceux-là ne disent presque que des bêtises…).
Frappez des mains et des pieds.
Faites l’amour, pas la guerre.
Et non, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Enfin, si, je l’ai dit mais ce n’est pas ce que je voulais dire  –vous voyez ce que je veux dire ? Si vous me dites que vous voyez, moi je vous dis que c’est vite vu, mais vous pourrez toujours me rétorquer que c’est vite dit et que je n’y ai vu que du feu, ce qui n’est pas vraiment vrai, mais tout le monde s’en moque éperdument.
Pensez au reste  –je l’ai oublié, pardon, désolé.
Et faites tout cela dans le désordre qui vous conviendra le mieux ; oui, sur le coup, j’ai été un chouia fainéant, j’ai tout lâché en vrac et n’ai rien rangé après…
Ca y est ? Paré ? Ready to go ?



*        Pléonasme subliminal.
**       Publicité à l’œil (un pot’ c’est un pot’ !).
***      Encore et Encore Cie (annexe Chanson d’amour toujours), Francis C. sponsor.
****     Encore lui.
*****    Sponsor subliminal Trésor Public (je ne devrais pas vous le dire mais -entre nous- j’ai droit à une petite déduction d’impôt en échange de ce message, et comme je ne… euh… les paye pas, c’est… euh… bon).
******   Voir ****.
*******  La mienne, faut bien (sur)vivre !

Et le Christ parla aux hommes :

                                                        « Voulez-vous prier avec moi ? »




                                               (…)




Et Dionysos parla aux ivrognes :

                                                        « Voulez-vous boire avec moi ? »

Ecrire un peu chaque soir
Ecrire un peu beaucoup passionnément
A la folie
Ecrire toujours
Du soir au matin
En plein midi en plein jour
Ecrire l’espoir la lumière et l’amour
Ecrire le mal d’humour du manque de toi
Ecrire la peine et la joie

Ecrire encore
Pas du tout