Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le balayeur de comètes
Le Balayeur de comètes

Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !

Publicité

Vous voulez me contacter ?
Cela tombe bien, j'habite dans la même galaxie que vous :

planete1966eo@gmail.com


24 mars 2017

2 - D'amour et de paix

 

Mon cœur, ô mon cœur, vieux désert aux rivages cachés, cette jeunesse usée, devons-nous la taire ? Mon cœur, ô mon cœur, l’espoir est-il raisonnable ? Et mon âme, ô toi mon âme, qui glisse et se couche au seuil de l’âtre, si près des cendres de la passion, ne vois-tu pas la peur s’enfuir ? L’esprit est faible, le corps est las, si las. A nouveau ils se retournent, se nouent, se dénouent, se renouent, aveuglés par une pluie de lueurs noctambules. O rêve, délivre ce cri, que je franchisse ta muraille ! O rêve, la nuit déborde, la nuit s’étrangle, et ce nuage de suie ajoute à mon ennui ! O rêve, je t’en prie, oublie-moi, oublie ! O rêve, ô nuit, ô ennui, ce silence m’enchaîne à sa bouche pourrie…
Plus de saisons, plus d’épines. Le gouffre se découvre, de l’illusion rien ne te quitte. Tu te relèves, tu retombes, tu peines et tu gémis. Mais rien, non rien ne te trompe, car ta compagne est pure folie.

-Garçon, merci pour ce rayon transi.
-Mon ami, cela ne vous coûtera qu’un jour de votre vie.
-C’est votre prix ?
-C’est ma récompense.

Le ciel hoquète, le vent des mondes amène la nuit. Quelques étoiles crachotent parmi la campagne verte. Un enfant sème derrière lui une étrange écriture blanchie. La craie en poudre tourbillonne, voltige de hasard, coïncidences de haut vol, griffonnant dans l’air pesant ¬-l’air du temps, de ce temps- des signes oubliés qui furent peut-être jadis apprivoisés. Le ciel monte et descend, l’enfant attend le lever du feu solaire. Arrachera-t-il son cœur ? Avec ses dents.

-C’est l’heure.
-Non, attends. Il réfléchit.
-C’est l’heure , te dis-je.
-Non, attends ! Ne vois-tu pas qu’il hésite ?
-Encore ? !

Je ne devrais pas écrire. Mais il faut bien faire quelque chose.

-J’aime les gens simples.
-Ce n’est pas simple de trouver des gens simples.
-Justement, c’est parce que la vie est complexe que les gens simples viendront vers toi.
-Cela me semble bien compliqué.
-C’est pourtant simple. C’est toi qui compliques les choses de la vie. C’est pour cela que la vie est complexe.
-Ah bon.
-Je crois que tu es quelqu’un de simple. Certaines personnes ont tendance à dire que les gens simples sont bêtes, je crois que cela n’est pas toujours vrai. Je te dis cela mais je t’en prie n’en fais pas un complexe d’infériorité, c’est déjà assez compliqué comme cela… malgré les apparences…

Sagesse à tout faire, affaire de temps, d’attention du père qui se penche sur le cresson blond. La petite tête dresse ses oreilles : silence, silence sans fond. Musique, calme-moi longuement. Le père se lève, un cri l’arrête. Seigneur, qui montes et qui descend, tisonne l’esprit des ignorants. Joug de la peur, tes esclaves sont de ce temps, assurément.

O merveille ! Le ciel s’éveille, revient le soleil au cœur d’enfant. Que le désert s’apprête, au loin la nuit parfaite s’éloigne en chantant. Bon an, mal an, voici le bonheur qui se tend à nos matins pareil ! Œil pour œil, dent pour dent ! O désert accablant, l’amour repeuplant de baisers sans sommeil ton secret de vie, ton secret d’enfant… l’amour contre toute attente, l’amour malgré le dégoût du pain moisi, l’amour malgré le dépit des jours rendus fous, l’amour malgré la mort qui se répand, l’amour malgré la mort qui nous attend, l’amour parmi les gens qui se taisent, l’amour que le désir revêt d’un foulard de soie et de fils blancs, l’amour contre toute attente, l’amour contre tout, l’amour malgré tout, l’amour, pourquoi pas ?
O merveille ! Il a suffi d’un regard éblouissant, d’un soir de fête chez grand-maman pour que tout arrive en nos cœurs et reste sans pleurs –ici-bas ! Comme quoi !

Douceur d’une aube dévoilée, d’une pensée éprise de splendeurs. Du souvenir d’une fleur éteinte est né un bourgeon étoilé. Et ses yeux se rallument, et ses lèvres me reviennent, le secret se fend sans douleur, le secret se répand sans rancœur…

Vois ! Ces mots ne sont point cachés. Ecoute, je te demande seulement de me prêter… un peu de ton… attention ! Ouvre bien les oreillettes… de ton cœur inavoué…
Voici que simplement je te demande de m’écouter ; de m’attendre, de m’apprendre, de m’espérer ; de m’accueillir, de te tendre à moi, de m’aimer. Donne-moi de ton rire, de ta joie, de ta beauté ; le rire de ta présence, la joie de tes caresses, la grâce de ta beauté. Donne-moi le don de l’amour, où je rajeunirai, où mon honnêteté embellira mes jours. Donne-moi à voir le calme miroir de ton sourire, tes mains ouvertes à l’aube, au crépuscule, tes yeux, feux de nuit, lumières du jour, tes lèvres, lames émoussées de lave et de mousse… Donne-toi, à moi ! Et je te prendrai, sans rien laisser aux fauves tourmentés du passé ; et je te prendrai, sans rien oublier, le cœur plein à craquer…

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité