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Le balayeur de comètes
Le Balayeur de comètes

Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !

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nouvelle
16 avril 2017

C'est plus dur de regarder

 

(Notes de Marion)
 
 
 
 
C’est plus dur de regarder quand on ne sait pas où aller. C’est encore trop tôt pour te dire à quel point tu me manques. Mon corps n’a pas besoin de toi pour se laisser faner.
C’est plus facile de laisser venir que d’aller. C’est plus facile d’imaginer que de vivre la réalité.
 
Je n’espère qu’aimer.
 
C’est plus facile de se laisser aller… si loin. Et puis revenir, avoir PEUR. Refuser les regards, mes maladresses, faiblesses et désordres.
Bannir la honte de moi. Je garde silencieusement mon désir qui se réchauffe au creux de mon ventre.
 
 

***************************
 

 
« Je regarde un paysage jadis aimé », constatant que mon désir risquerait de ne pas être partagé…
En effet, ce besoin (furtif, parfois durable et mélodieux) est davantage une folle envie de me sentir blottie contre quelqu’un pour avoir chaud plutôt que la recherche d’un être trop peu sensible…
 
Je suis femme entre deux voyages
entre deux alternatives
 
La première est un passé que je recherche à fuir obstinément et la seconde se joue dans un quotidien banal où la rectitude voudrait bien être froissée… Mais sans doute et justement avec QUELQU’UN. Parce que l’abrupt roseau de vie perd de son intensité et que les mots sont plus fragiles et plus nobles quand l’Attention s’y arrête.

 

 

 

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14 avril 2017

Lorsque j'étais petit

 

(Yann à Marion)

 


Lorsque j'étais petit, je m'occupais de pas grand chose, j'étonnais, on s'inquiétait, on me cherchait, je ne m'ennuyais pas, je me souviens bien. Je passais des heures entières dehors, je regardais, je pensais, intrigué. Parfois, je ramassais des cailloux, je les observais, je goûtais chacun d'eux entre mes doigts, je les laissais glisser dans ma paume. Certains roulaient. D'autres étaient lourds ou insignifiants. Les pierres parlent ! Elles me parlaient, j'étais si bien dans la calme nature. J'étais au milieu d'elle comme dans un bois, une clairière. Elle me protégeait tout autant qu'elle me fascinait.  
Avec le temps, je me dis qu'elle devait savoir que je venais à elle, que j'étais un enfant, fragile, naïf; elle a su me protéger, me soutenir, me sensibiliser.  
Elle était si pure, si vivante, présente, cohérente, que je ne me posais pas de questions sur la "nature" de mon bien-être...  
Les choses ont dû évoluer.  
J'ai vu ma vie grandir.  
J'ai changé.  
Mal. 
Etre naïf devenait souffrance, manipulation. J'ai senti le monde comme un bloc que je devais retenir pour faire encore quelques pas. Mensonges, égoïsmes, hypocrisies... Ce n'était pas à proprement parler un « chemin de calvaire » ! Mais plutôt celui de la solitude vraie, plus celle paisible de mon enfance.  
Solitude-tourment.  
 
Liberté. 
 
A présent, je retrouve mon enfance... mais je ne vis pas reclus. J'aime les moments chaleureux, même brefs, éphémères, courts, furtifs, de toutes sortes; des regards aux mots, des mots aux gestes, de la présence à la naissance douce et progressive, mais surtout infinie, de ce que l'on nomme Amitié.  
L'expression la plus belle (la plus vraie) est la présence; l'écriture, présence personnelle, est une autre présence... c'est un don démesurément généreux. 
Je n'ai pas peur de la douce chaleur humaine... qui disparaît avant qu'on ne l'agresse, qu'on la trouble, qu'on la comprenne; mal.  
Je la guette, je capte, réceptif à ses moindres élans. Je la vois me quitter, tranquille. Elle me laisse heureux, en profondeur. Dans les couches tenaces de la sensibilité, elle laisse des vibrations dont l'harmonie ne saurait sonner faux.  
 
Quand la campagne semble dormir  
La terre travaille dans ses racines  
La vie s'agite, le monde parle  
Crie, susurre, console 
C'est le monde de l'intérieur  
Pas celui que l'on montre, que l'on clame !  
 
C'est la même chose à l'intérieur de moi. Il ne faut pas se contenter de regarder devant soi mais en bas, en haut. Loin, on voit l'horizon, sans artifice. La mouvance est ce qui se trouve LA, qu'on ne voit plus !  
Je marche en regardant tout, sauf l'horizon.  
 
Mais je t'embrasse.

 

 

 

 

 

 

12 avril 2017

Comme si on faisait la planche

 

(Marion à Yann)
 
 
 
 
Remerciements d’abord pour tes envois. Merci ! Pour le dessin à la plume aussi, que j’ai déposé sur ma petite table de nuit.
J’ai envie de t’écrire mais pourtant je ne me sens pas disposée à le faire. Je sais pourquoi. Trop de choses se sont accumulées cette année. La coupe est remplie, moi saturée ! c’est pour cela que je remets en cause mon travail (puis-je continuer comme ça ?). Je craque encore une fois, la dernière était en début d’année. Des amours qui n’en étaient plus depuis longtemps, compromis. Des « explosions » qui arrachent toujours quelque chose d’important en nous. Ce « quelque chose » qui, quand il se met à nous manquer, nous fait mal à en pleurer. Qui sommes-nous pour accepter tant ? Ne plus toujours savoir ce qui est bon pour nous, puis tenter de guérir, de sauver l’âme, le corps meurtri, meurtri, paquet de douleur… Qu’espérons-nous à vouloir créer le bien autour de nous quand soi-même nous sommes prêts à défaillir ? Qui a les yeux et le cœur pour comprendre que l’on a malgré tout envie de donner et de s’adonner.
Dans cette période de ma vie, je me demande si je guérirai de cette oppression envahissante, de ces questionnements abrupts et parfois absurdes ; de la PEUR.
Les instants les plus fous, ceux qui durent le plus longtemps, sont ceux où mon corps aurait besoin d’être serré, compressé, enfermé, renforcé. Ce besoin-là est une drogue dont je manque. TERRIBLEMENT.
Je n’ai envie d’aller vers personne mais je rêve intensément de cette récompense, le jour où elle se dessinera… se fera réalité peut-être…
Je tais ce combat intérieur. Pour cela, personne ne peut comprendre mes sanglots et je préfère.
A un ami, on peut avoir envie de parler, de se laisser aller. Alors voilà. Tout ce que j’ai envie de dire, c’est que mon corps tout entier me fait mal ; que devant certaines confrontations (personnelles, humaines, professionnelles), j’aurais bien envie de m’effondrer, de pleurer pour me vider et me remplir d’apaisement.
Enfin te dire aussi que je risque d’aller « pire » si rien ne change.
Tu ne dois pas te sentir investi. Je voulais le dire, c’est tout. A toi, plus disposé à évaluer les sentiments et à comprendre la nature humaine !
 
Je suis rentrée dans ma maison, au calme. Et mon grand plaisir est d’aller cueillir des framboises à la rosée matinale et de les plonger dans l’onctuosité blanche de fromage blanc et de yaourt. C’est tout ce que je peux avaler de la journée mais je me sens BEBE quand je mange quelque chose de si bon, si beau, si frais ! (petit, tout petit fantasme personnel).
 
Je pense à une relation. Au contact de cette relation, à son amplitude, sa ferveur, son silence, son mystère, sa force. Certaines pulsions, certains gestes précieux, caresses infinies, me comblent l’esprit.
Je pense aussi à toi. Si je pouvais être près de toi, pouvoir enfin me murmurer que, dans un soupir, toute « aliénation » peut disparaître comme si on faisait la planche, le dos moulé dans les vagues et caressé par leur voyage.
Je voudrais être LA.
 
Affectueuses pensées.

 

 

 

10 avril 2017

Je suis encore si mal en elle

 

(Notes de Yann)
 
 
 
 
Je suis ENCORE
si mal en elle
elle me protège
elle est MOI
et MOI se détourne
pourquoi ne fait corps
Ressentir, pourquoi pas moi seul ?
(Manque-t-il quelque chose ?)
 
 
Marion, je veux parler d’harmonie
te dire que mes secrets sont moi.

 

 

 

8 avril 2017

Grâce et légèreté

 

(Marion à Yann)
 
 
 
 
Je regarde autour de moi : la peur; devant : le chemin, et derrière, quelque chose que je n’arrive pas à « gommer ». Ce quelque chose, c’est une rencontre que j’ai laissée partir, que j’ai fait « disparaître ». Depuis ce temps, je me culpabilise d’avoir concouru à ma détresse en même temps que je provoquais la tienne, sans jamais l’avoir cependant envisagée.
C’est pour cela que je me trouve en position si délicate. Je sais encore moins comment agir, comment rompre la négation en moi, et fuir ma déchéance. Je voudrais tellement briller dans les yeux de quelqu’un mais comment s’en donner le moyen ? Les personnes que l’on admire sont rares. Et je t’admire pour ce que tu as de rare en toi. Ce qui fait que tu arrives à tellement te deviner. A te surpasser, à être détaché de tes tourments les plus forts (même si ce n’est là qu’un faux semblant).
Il y a en toi grâce et légèreté.
 
Si tu pouvais croire tout cela de toi
Voir que tu es tellement plus beau encore.
 
C’est en pensant à toi
 
que j’ai peur d’enfermer un oiseau en cage.
 
Les ailes déployées, immobiles ou battantes, ce petit oiseau fuit toujours la place qu’on lui impose parce qu’on ne lui donne pas le temps de venir et de se poser seul où il veut.
 
 
Tendresse.

 

 

01 Bird bath

 

 

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6 avril 2017

Je voudrais te parler d'émotion

 

(Yann à Marion)
 
 
 
 
Je voudrais te parler d’« émotion réelle » dont la société nous prive mais qu’il faut rechercher, redécouvrir, donner.
L’important est de rester soi (pour soi et pour l’autre) et d’être ainsi à la fois plus vulnérable et plus fort. Nous serons plus vulnérables car plus sensibles, plus « à fleur de peau », mais plus forts car tout ce que nous donnerons (à notre insu parfois) est l’essence de notre vérité. C’est MOI sans masque, avec mes imperfections, mes cicatrices, mon droit de vivre et d’aimer.
Je ressens très fort (pour ne pas dire parfois très douloureusement) le monde extérieur ; les agressions comme les douceurs.
Oui, nous sommes sans cesse contraints à tuer notre être pour celui que l’on veut que nous soyons, et c’est si grave !
On ne peut pas dire que je vive en parfaite harmonie avec moi-même… Mon âme se heurte encore parfois à mon mental. Et ceci, crois-moi, fait mal au corps aussi !
Nous sommes prisonniers d’une image, et c’est cette image qui m’emprisonne car je vis moi-même à l’intérieur ; et l’extérieur étant ce que l’on voit est forcément une image. Et je refuse de croire que cette « image » est celle que nous voulons donner car c’est faux. Pour moi, l’extérieur n’est que prolongement ; on découvre l’intérieur et on juge l’extérieur. Je crois que nous ne sommes plus responsables de cette « apparence »-là car, quand bien même chercherions-nous à être nous-mêmes, autrui nous verra comme il veut nous voir, en juge mesquin, ignorant, perturbé, manipulé…
Ma réaction ? J’ai envie de m’élever au dessus de la haine. Ce qui est en moi « m’appartient » avant tout mais il ne devient une richesse qu’au travers des autres. Donc j’ignore les bassesses humaines. Je ne les méprise pas, je ne les juge pas. Je veux rester à côté d’elles. Que ceux qui marchent plus vite que moi me dépassent. Je veux tenir la promesse de réaliser mes envies, mes désirs, mes espoirs, c’est tout.
Je dis ce que je vis (comment je ressens la vie, chaque « temps »), mais c’est MOI, et je peux me tromper, être dans l’erreur, le superficiel, au moment où je le vis, je le sais, et c’est pour cela, parce que la finalité de certains actes est absurde que je méprise parfois la vie qui m’y conduit, la vie que je conduis, celle qui est d’abord entre mes mains.

 

 

 

4 avril 2017

Trop heureuse

 

(Marion à Yann)
 
 
 
 
Trop heureuse de recevoir ton courrier ce matin, je me mets à l’écriture dès ce soir… Pourquoi ? Beaucoup de mouvements dans ma vie depuis notre dernière rencontre. Finalement, des réflexions intenses, des tourbillons douloureux. Tu parles de la « multitude » et « d’émergence » ; sans le vouloir, tu décris bien ces derniers mois… Tout ça est allé assez loin pour moi. Faire face ! Fuir, se laisser aller. Pleurer, se contenir et finir par (re)voir la vraie lumière. J’en suis là. Presque. Je t’en reparlerai, c’est si complexe !
 
Malgré la distance qui nous sépare, tu es toujours mon meilleur ami ; je n’ai jamais remis en cause mes amitiés mais seulement moi-même. En sortirai-je un jour ? (peut-être une nuit !…).
 
J’aime toujours les chats, et les ours en peluche, oui, j’aime toujours les ours en peluche. D’ailleurs, j’aimerais en trouver un qui me ferait craquer. Sans doute parce que besoin de tendresse, besoin de « quelqu’un », besoin de stabilité (enfin). J’en ai tant le désir et pourtant : rien. Je viens de fêter mes 21 printemps et j’ai souvent le sentiment de ne pas vivre dans la jeunesse. Quand je me réveillerai… il sera trop tard pour vivre. Je sais. J’y pense.
 
Il est déjà une heure avancée, 1h40 du matin. J’ai commencé ce mot en rentrant du travail et mes yeux commencent à devenir lourds. J’ai perdu le sommeil quelque temps ; il revient, paresseux mais les jours sont parfois durs ! Peu importe, « on » n’est pas les plus malheureux !
 
 
Affection.

 

 

 

3 avril 2017

Ma vie

 

(Notes de Marion)
 
 
 
 
Il y a toujours espoir.
 
 
MA VIE
 
Mon idéal s’est évanoui. Je n’ai pas pu guérir. Ressentir la pesanteur de la solitude. Ce manque m’envahissait, me détruisait. Je me suis construit des murs pour « que l’on ne m’aime plus », même si c’est tout ce que j’espérais. Devenir assez aimante et moins morcelée pour pouvoir donner. Devenir moins égoïste et moins peureuse. Devenir moins misérable sous le regard des autres. Fuir ce « je voudrais bien pouvoir mais je ne peux pas ». Fuir tout simplement.
 
Je ne sais pas qu’attendre et j’attends pourtant depuis des années un changement de moi, un mirage, une fusion. J’attends quelque chose de fragile et que je sens fuyant.
 
On est toujours seul et je ne pourrais un jour plus faire face.
 
Un objet d’amour ou de transition. Un nid pour renaître. Je ne sais pas. J’attends et perds tout en attendant, tout de ma vie et de ma jeunesse.
 
 

***************************
 

 
Je chercherai encore longtemps d’autres belles étreintes mais je décide aujourd’hui de dire non aux « aventures ». Je ne suis pas encore une gentille galopine qu’il est facile d’amadouer à la moindre caresse fragile.

Mon corps déjà pétri, meurtri, et plus tout à fait le même. Je veux garder son intégrité même si personne n’en profite. Je ne voudrais pas qu’il serve à rendre quelqu’un seulement partiellement heureux, et encore…

Mon corps n’a plus aucun intérêt.
Je le délaisse comme on le délaisse, le prenant, le posant là, l’ignorant soudain comme un jouet trop vu.
 
Faire l’amour est un mirage.
 
Je me fous complètement du « Possible ».
 
Cela me fait pleurer et l’amour me manque mais j’ai d’abord besoin de me prouver quelque chose. Quoi ! Le temps doit passer. Laisser aller. Je dois me retrouver dans mon corps –d’abord.
 
Alexandre, tu ne peux être
l’homme qui comprendra
que toutes les femmes ne sont pas
celles aux yeux –Magiciennes
des images qui brillent sur les murs
les lampes braquées donnant de l’atmosphère
qui parfois nous fuit quand le jour revient.
 
 

****************************
 
 

Qu’importe ! !
 
Je ne suis pas à la disposition de tout le monde tout le temps. Ce n’est pas selon votre bon désir. Ce ne sera pas toujours ainsi. Non !
A l’amour « n’importe comment ».
N’importe quoi !

 

 

 

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