Blog à variations multiples… Coups de cœur, coups de gueule ! La vie est belle… Poésie, nouvelles, humour, photographie… Un blog où égrener sa curiosité en balades improvisées !
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(Notes de Marion) Caressante pensée; LUMIERE D'ETOILE est tombée sur le sentier de mes jours tu n'y étais pas pour rien jeune homme fougueux et sensible Tu gardes en toi ces mots-là ces maux-là sont les tiens et les nôtres parce que miens aussi Ne t'éloigne pas trop Yann, Je sais que toi aussi tu regardes passer la mélancolie en lui disant "Je m'habitue à toi mais au fond j'ai peur !" Toi aussi, Yann, moi aussi Tu me troubles ! ********************** Je ne suis pas une jeune femme sage Je voudrais partager des mots Avant tout Des mots par la voix, les yeux, ta main des mots du temps Car le temps n'a plus le temps... ********************** NUIT Osez juste, caressez votre âme Perlez ses sourires de renouveau Vous trahirez le brouillard qui fond au soleil Vous connaissez la joie envahissante Joie qui m'échappe, qui glisse, qui coule... Joie -La joie, crainte maquillée ? Passion naturelle, toujours au fond la joie, mais toujours l'immense lourdeur des jours Tu sais laquelle.
(Marion à Yann) L'enfant s'émerveille et tout autour de lui est plein de couleurs et d'odeurs. L'enfant regarde, l'enfant tend ses bras; il vit. Puis l'oiseau s'envole mais l'enfant ne cesse de s'éprendre de tout son Univers. Il le puise dans le ciel ou dans ses rêves... son univers qui bat. Ce monde ne m'a jamais quitté, il a grandi en même temps que moi, il semble même devenir de plus en plus pur. Chaque odeur se transmet L'une se fond en un voile se consume mais reste, l'une qui vient m'envelopper pour se répandre, s'imprégner, m'émouvoir la sage senteur. D'autres m'ont déchiré la chair J'ai eu mal jusque dans mon âme là où on laisse les empreintes à jamais. ************************* Même si je ne me souviens plus J'ai peur La cadence brûlante d'un élan le corps altéré, meurtri, humilié Je n'ose plus me regarder Car je crois trop bien deviner la vérité Ce corps qui semble chaque nuit se consumer davantage sans que je ne sache que lui répondre Conserve ta candeur, un jour sera caresse pour t'adoucir, t'assouvir, te retenir et t'emporter Te rappeler toi-même, jeune femme à ce charme peut-être, auquel tu ne crois plus Tu sens là, que ça se déchire Tu sens que ça fait mal le mal amour Je le chasse de mon esprit je veux me dérober à cette folie-là J'aime l'amour. L'amour qui n'est pas un rêve. ************************* Et chaque nuit, c’est un peu plus chaque lumière qui s’allume, chaque lumière qui s’éteint, elle revient Elle, l’emprise totale des sens celle qui détient le pouvoir de la sensation. L’Emotion. Et je frôle le frisson. Je ne maîtrise plus cette angoissante solitude. Le frisson m’isole du monde, je perds la notion du temps. Mon corps est un éclat d’obus qui explose encore au fond du linceul. Je ferme les yeux et divague. Je n’oserai plus les ouvrir. Le 15 décembre, nuit pour toi.
(Marion à Yann) Page. Mélangée, soleil lumière Noël comme un petit garçon Une force comme le souvenir d'hier Se penche et me demande Soleil mémoire guide dans tes rayons L'univers ma vision L'apocalypse de mon amour Ce cher, ce tout petit amour Pour moi si grand, oh ! Soleil Lumière quitte tes nuages masques Viens porter tes rayons vers le berceau De notre jeunesse qui a oh ! Soleil Tant mais tant besoin de chaleur Amour! Amour élan d'enfance mûri Reviens, vérité redeviens Amour si doux ! Amour, laisse-moi, doucement. ********************* Si je sentais, la caresse du vent matinal ou celle de ton cœur, le matin blanc frileux disparaît de ses soupçons, de toute amertume petit garçon reste garçon la fraîcheur éternelle ? Sourire d'ange personnellement de ton cœur étincelle dans nos yeux, nous restons de tendres enfants ! de plus en plus tendres enfants que le temps fait perler, pleurer que le temps ravit, que le temps éteint sourire d'ange, retiens-nous ! enlace-nous comme sur ces photos naïves regarde! regarde tout autour de toi ces lumières dans les yeux qui se fanent, qui brillent ! qui s'endorment fais-les renaître marie-les d'espoir coupole d'argent au berceau souverain douceur captive, je remonte sur toi le drap blanc, dors, paisible. ********************* J’ai la fièvre tu es ivre on regarde ensemble les yeux de l’autre dans soi-même son âme ou la nôtre se confond De minuit à l’aube se répand son parfum ton visage endormi semble si tranquille me glisse des murmures de blanc de nacre je ne sais plus que t’aimer Elles me dévorent, ces pensées cette ivresse ton souffle qui s’arrête tes mots qui ne se disent plus cette ivresse ce bouleversement. ********************* Devant tu me taquines à la nuit que je guette espoir ou langueur j’hésite. Il y a des nuits qui me prennent où je ne sais plus qui je suis des nuits voleuses dévorantes captives ! nuits de solitude vous n’êtes pas si loin vous bercez d’autres corps des âmes hantées de solitude. Solitude ! tu fais mal. ********************* Je fais confiance en la vie éternelle Je vibre sous la note qui m’emporte Celle qui transperce, fait saigner, blesse Qui ne tue pas Je danse avec elle sous le ciel d’étoiles La note me confine dans l’allure de ta marche Perturbée, tracassée par ses souvenirs ou ses fuites Que tes pas résonnent, ta larme Se dissipe au creux du noir rocher Qui surplombe un azur fragile Et tes racines ardentes Se bouleversent dans le ciel de tes correspondances Vivre soudain, vivre Te calme pour toujours Des mots s’enjambent Se chevauchent Tu te sens bien, je crois, Tu t’endors.
(Yann à Marion) La mort ne sera qu'une ultime délivrance. Au même titre que l'amour, d'ailleurs. La mort ? On peut l'attendre aussi, comme l'amour. On peut se demander comment elle viendra, comme l'amour que l'on a fait pour qu'elle nous fasse tant languir... comme l'amour ! Elle aussi nous dit l'amour. Comme toi, je voudrais le bonheur, ou sa saveur ! Tu n'es pas chaotique et je peux te percevoir, j'essaie, le mieux et le plus juste possible. Tu es amour... sortant de toi comme une larme, sans maîtriser son glissement sur la joue ni ses battements de cœur. Tu es une larme, libre et chaude. Mais lorsque la larme glisse, on sait qu'on va perdre chaleur et contact, et que nos battements seront battements de l'âme. Nous, cherchant à fixer la larme qui nous faisait du bien...
(Marion à Yann) Je viens de relire ta lettre, je ne voulais rien oublier de toi. Je voulais m’imprégner de tes mots. Je n’ai écrit que deux lignes et pourtant les mots défilent, je te sens en moi, je ne sais pas, puis je m’en rends compte et je l’écris. Je tremble comme lorsque j’étais au milieu de la route, clouée à terre, mercredi soir. Mais je tremble de te ressentir si fort. Si tu as peur, je voudrais te dire, tes lettres m’emplissent d’une joie de plus en plus grande. Cette dernière est loin d’être un rêve ; elle m’appartient, je la couve des yeux et la dévore en même temps. Je voudrais que ce soit toi. Ta latitude ? Et la mienne ? ! Comment la reconnaître, celle de la stabilité ? Ecoute-toi… Je reste là, bouillante, sans rien en mots. Tu me devines avant de m’appeler… à toi. Ces lettres sont magnifiques, pleines de mots de la nuit, de mots, de perles ou de larmes, car on pleurerai, juste pour éclairer nos yeux devant l’amour qui nous quittait, lui… mais nous, nous restions là, à nous faner, à nous borner à croire que nous étions forts quand on se laissait… Partir ou revenir Rester ou n’être plus La solution c’est nous Je suis très calme, détendue, abasourdie, presque effacée. Tu deviens quelqu’un de très cher. Laisse-moi juste te demander de me croire ! Je suis pleine d’erreurs, de faiblesses, de failles. Je suis à la découverte de quelques richesses, de moi à moi, de moi à toi. Besoin d’écrire ? Ecris, encore ! Besoin d’amour… Donc ! C’est à toi que je me livrerai, sincère et entière, sauvage et câline, peureuse et pure, mais déjà pleine de toi. Tes mots ne me choquent pas et c’est troublant, étonnant… Tes mots, je les reçois comme tu me les donnes. Je te confine tout doucement contre moi.
(Yann à Marion) Emouvant petit matin de décembre Petite caresse blanche Tendre et personnelle Quelque chose comme un secret S'est échappé d'elle Mes cheveux tombent à nouveau sur mes épaules Mon cœur aigri redevient doux Dans la chair de mon corps Et au seuil de l'hiver monotone Tu apportes la chaleur Je voudrais serrer fort cette caresse L'empêcher de regagner les cieux Je froisse les papiers Les soirées qui n'en finissent pas La solitude qui fait la buée aux vitres L'ombre close de mon âme Contre tout l'amour Depuis contre la vie.
(Marion à Yann) Nuit d’hiver Où les pensées se donnent… L’ennui, et pourtant tout, autour, va si vite ! Je m’ennuie, pense à toi, nage, joue, travaille, m’ennuie, m’endors. On court chaque jour à l’instable incertitude des mouvements intérieurs, humains. Tu comprendras, toi, que nous ne sommes pas toujours maîtres de nous-mêmes, que ce n’est pas par dérision ni même parce que c’est plus facile (c’est faux) ; c’est à cause du paradoxe de l’amour ! C’est si facile et si dur d’aimer, d’être insomniaque dans mon corps, ma chair… je dors mais tout est dérangé ! L’empreinte celle que l’on laisse Le parfum celui que l’on aime L’être, qu’on ne sait jamais. Yann, la maussade contradiction entre l’éclosion du bien-être et le vent d’hiver qui donne froid au désir. Je t’embrasse.
(Yann à Marion) Vendredi soir. On installe les lumières de la ville. J'ai l'impression de réaliser quelque chose, mais quoi ? Que la nuit va tomber ou que le silence s'égare vers ce qui nous échappe ? Samedi nuit. Tout n'est pas si cruel. Sauf la mort qui ne nous écoute pas. Je sais, cette impression, Noël sera pauvre dans mon âme. Je me sens de plus en plus loin de ma solitude. Je veux dire que mes désirs s'en échappent. Ils fuient l'absence. Ils attendent, dans la neutralité et l'impalpable, de pouvoir toucher la différence. En réfléchissant, j'ai cru comprendre que je devais être trop "conscient", trop lucide; à "vingt ans", on doit être fou de vie, exalté, exaltant, troublant, troublé. Ce qui bouge doit se voir presque "forcément", quand on a vingt ans ! J'ai peur de cela, de moi, de ce contexte, de la mort. Tous les soleils se réchauffent Pour appeler les sourires Et tous les soleils Se croisent Et leurs rayons s'embrasent Quand je rencontre leur amour Je voudrais que ces rayons arrivent tous Dans ta maison Marion, la grâce est-elle dans le silence le cœur le plaisir l'insignifiant l'irrésistible la tendresse la passion l'indolence la souffrance ? Si elle est dans la faiblesse des mots, la grâce alors m'accompagne. La nuit revêt sa tranquille, timide rêverie. Elle laisse aux rêveurs nocturnes son cerveau d'inassouvie. Je me laisse... Je "vais vers", sans vouloir à tout prix sans te dire mon amie sans que tu saches sans penser sans t'inviter à penser Pas sans partage sans captivité sans privilège. Car mon cœur car mon corps car mon âme te livrent des doutes, des peurs car eux te parlent avant MOI Ils surmontent l'expérience Ils te parlent de l'enfant Ils se distinguent avec pureté Ils n'ont pas honte. C'est MOI qui détruit, qui les éteint Mais EUX ne meurent pas Ils savent renaître à l'Instant de majesté.
(Notes de Marion) C’est plus dur de regarder quand on ne sait pas où aller. C’est encore trop tôt pour te dire à quel point tu me manques. Mon corps n’a pas besoin de toi pour se laisser faner. C’est plus facile de laisser venir que d’aller. C’est plus facile d’imaginer que de vivre la réalité. Je n’espère qu’aimer. C’est plus facile de se laisser aller… si loin. Et puis revenir, avoir PEUR. Refuser les regards, mes maladresses, faiblesses et désordres. Bannir la honte de moi. Je garde silencieusement mon désir qui se réchauffe au creux de mon ventre.
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« Je regarde un paysage jadis aimé », constatant que mon désir risquerait de ne pas être partagé… En effet, ce besoin (furtif, parfois durable et mélodieux) est davantage une folle envie de me sentir blottie contre quelqu’un pour avoir chaud plutôt que la recherche d’un être trop peu sensible… Je suis femme entre deux voyages entre deux alternatives La première est un passé que je recherche à fuir obstinément et la seconde se joue dans un quotidien banal où la rectitude voudrait bien être froissée… Mais sans doute et justement avec QUELQU’UN. Parce que l’abrupt roseau de vie perd de son intensité et que les mots sont plus fragiles et plus nobles quand l’Attention s’y arrête.
Lorsque j'étais petit, je m'occupais de pas grand chose, j'étonnais, on s'inquiétait, on me cherchait, je ne m'ennuyais pas, je me souviens bien. Je passais des heures entières dehors, je regardais, je pensais, intrigué. Parfois, je ramassais des cailloux, je les observais, je goûtais chacun d'eux entre mes doigts, je les laissais glisser dans ma paume. Certains roulaient. D'autres étaient lourds ou insignifiants. Les pierres parlent ! Elles me parlaient, j'étais si bien dans la calme nature. J'étais au milieu d'elle comme dans un bois, une clairière. Elle me protégeait tout autant qu'elle me fascinait. Avec le temps, je me dis qu'elle devait savoir que je venais à elle, que j'étais un enfant, fragile, naïf; elle a su me protéger, me soutenir, me sensibiliser. Elle était si pure, si vivante, présente, cohérente, que je ne me posais pas de questions sur la "nature" de mon bien-être... Les choses ont dû évoluer. J'ai vu ma vie grandir. J'ai changé. Mal. Etre naïf devenait souffrance, manipulation. J'ai senti le monde comme un bloc que je devais retenir pour faire encore quelques pas. Mensonges, égoïsmes, hypocrisies... Ce n'était pas à proprement parler un « chemin de calvaire » ! Mais plutôt celui de la solitude vraie, plus celle paisible de mon enfance. Solitude-tourment. Liberté. A présent, je retrouve mon enfance... mais je ne vis pas reclus. J'aime les moments chaleureux, même brefs, éphémères, courts, furtifs, de toutes sortes; des regards aux mots, des mots aux gestes, de la présence à la naissance douce et progressive, mais surtout infinie, de ce que l'on nomme Amitié. L'expression la plus belle (la plus vraie) est la présence; l'écriture, présence personnelle, est une autre présence... c'est un don démesurément généreux. Je n'ai pas peur de la douce chaleur humaine... qui disparaît avant qu'on ne l'agresse, qu'on la trouble, qu'on la comprenne; mal. Je la guette, je capte, réceptif à ses moindres élans. Je la vois me quitter, tranquille. Elle me laisse heureux, en profondeur. Dans les couches tenaces de la sensibilité, elle laisse des vibrations dont l'harmonie ne saurait sonner faux. Quand la campagne semble dormir La terre travaille dans ses racines La vie s'agite, le monde parle Crie, susurre, console C'est le monde de l'intérieur Pas celui que l'on montre, que l'on clame ! C'est la même chose à l'intérieur de moi. Il ne faut pas se contenter de regarder devant soi mais en bas, en haut. Loin, on voit l'horizon, sans artifice. La mouvance est ce qui se trouve LA, qu'on ne voit plus ! Je marche en regardant tout, sauf l'horizon. Mais je t'embrasse.